Lors de la découverte du LIBRE en Octobre à Mérignac, Marion nous a apporté un nouveau petit joujou. Adepte d'Ubuntu depuis plusieurs années sur un ASUS 10' (de mémoire), elle est venue nous voir afin de lui installer Ubuntu 16.04 car le Windows 10 existant sur la machine n'avait pas les outils fonctionnels d'Ubuntu. Une volonté : surtout, ne pas effacer Windows car on ne sait jamais... et puis surtout car quand on paye quelque chose, ce n'est pas pour le mettre à la poubelle! Ce que je suis capable de comprendre.
Tout d'abord, j'ai fait la découverte de l'engin. Il se présentait comme un beau portable mince et léger. J'ai fait comme si c'était un portable. Chose normale de par son look mais pas temps que ça. Car en y regardant de plus prêt et après avoir booter avec une Live USB d'Ubuntu, j'ai vu qu'il avait un disque de 500go et un support mémoire flash de 64Go avec le système Windows 10. Mais que viens faire cette mémoire flash. Je retourne la machine, la reretourne, pas d'emplacement de carte! Quel drôle d'idée. Je ne regarde pas plus loin et surtout pas le processeur ATOM qui pourrait me mettre la puce à l’oreille et encore moins l'écran qui était tactile. Non, c'est un portable certes beau et c'est tout!
Bref, je passe à l'installation. En fait, j'en ai fait 2.
Nouveau Bios dit UEFI : j'ai gentiment demandé à Windows 10 de me donner la main sur l'interface EFI afin de désactiver le "Boot secure". A partir de là, j'ai prévu Marion qu'il n'était plus question de démarrer Windows. Il fonctionne encore mais en réactivant le BS. Ouf de soulagement de sa part! Puis, c'est parti pour la première installation manuelle comme suit : sur la carte SD, modification de la partition EFI et sur le disque dur, ajout d'une partition système Ubuntu et d'une partition séparée pour le dossier local utilisateur. On relance, ça marche, c'est super... je ne mets pas tous les superlatifs. Bref on est content. Tout le monde rentre à la maison.
Puis quelques jours plus tard, coup de fil :
- quand j'allume ma tablette, il n'y a plus rien!
- comment ça, plus rien? et pourquoi une tablette, tu m'avais apporté un portable.
- Oui, et l'écran reste noir avec le curseur qui clignote
- <réflexion>...
Et c'est là que j'ai revu dans ma tête le clic, le clac, le tap de la pub. C'est un portable transformeur! L'écran, c'est la partie tablette qui doit contenir la mémoire flash et le clavier le disque de 500go... Quelle idée! Pourquoi pas. Donc si tu enlèves le clavier, plus d'Ubuntu car il est sur le disque dur et pas sur le support SD. Logique.
Conséquence : retour à l'atelier pour la deuxième installation et avec la question d'existentialiste : comment faire coexister une Windows 10 qui a découpé le de disque tel un gruyère et qui prend prêt de la moitié de l'espace disponible des 64go de la carte mémoire, et un Ubuntu qui a besoin de 2 partitions au minimum et environ 15Go si on est sage?
J'ai expliqué tout ça à Marion et d'un coup de baguette magique et quelques jours de test sur ça nouvelle machine, entre les deux OS, elle a choisi de garder uniquement Ubuntu. Il convient parfaitement à son utilisation quotidienne (et surtout allège son portefeuille).
Donc ouste Windows 10 et installation d'Ubuntu 16.04 qui prend moitié moins de place que Windows 10 avec tous les logiciels productifs installés. Sur un espace de 64Go, ce n'est pas négligeable! Je n'ai pas pris l'option de séparer les systèmes des données afin optimiser la gestion du support disque. Et maintenant, tout roule.
Ma petite conclusion de cette expérience.
Je ne sais toujours pas installer Ubuntu et Windows en double boot comme avec le BIOS. Je me demande si c'est toujours possible simplement avec le Secure boot. Et est-ce vraiment utile? De toute façon, dans ce cas de figure, je crois que la question ne se pose pas. La faible contenance de la mémoire flash (j'ai même vu ces hybrides avec 32Go seulement) nécessite un OS le moins gourmand en espace disque afin de profiter de l'espace restant pour les données personnelles. Et pour cela, Ubuntu est le meilleur!